Combien de larmes seront suffisantes pour me laver des ténèbres où se trouve mon cœur ?
Combien faut-il pleurer et, ayant pleuré, me sécher, révélant un côté jusqu’alors immergé dans les tristesses ?
Combien de tristesse je chasse et, d’elle, je me renouvelle pour toujours avoir de quoi pleurer ? Combien en moi j’insiste et de moi je renonce dans le même instant ?
Combien de moi est mer ? Car je remplis mes peurs quotidiennes que les souvenirs soient faits d’eau et que je me noie à jamais.
Combien de moi est aridité ? Car j’ai peur que mes histoires soient faites de sable et que je m’étouffe à jamais.
L’intensité m’a enfermé dans une poitrine qui ne sait pas combien il me manque à expurger pour à nouveau rendre possibles mes lendemains et accéder à ma propre paix. Les larmes dessinent des cartes et des issues que seul le temps perçoit. Je lui demande du calme pour sentir les espérances toucher mes pieds. Je lui demande n’importe quelle santé pour ressentir toute la nostalgie, mais jamais la lucidité… ❤️😔
©️ Beatriz Esmer
