Et ainsi, je me suis abandonnée au déluge — les souvenirs déferlant comme des gouttes de pluie sur une terre assoiffée. Chaque réminiscence portait une saveur distincte : les rires des amis d’enfance, le parfum du jasmin en fleurs, le toucher d’une main aimée. Ils s’accumulaient dans les creux de mon cœur, comblant les fissures laissées par le temps et la distance. La tempête en moi faisait rage, mais ce n’était pas un ouragan de désespoir ; c’était plutôt une purification, un baptême de mémoire. J’ai fermé les yeux, laissant les souvenirs m’envahir, consciente qu’ils étaient à la fois mon refuge et mon jugement… ☔️❤️
©️Beatriz Esmer
